Wallimage injecte plus 1,5 million pour compenser les effets de la crise Covid sur l’industrie audiovisuelle en Wallonie

  • 08.07.2020

En activité depuis février 2001, Wallimage a réuni ce 6 juillet son Conseil d’Administration pour opérer, pour la 100e fois, le choix cornélien des projets dans lesquels investir ! Car lors de chaque session d’investissements, il y a plus de candidats que d’élus, preuve de l’attractivité du mécanisme qui est en définitive assez simple : nous analysons en profondeur les besoins des productions, la fiabilité de leurs promoteurs et surtout le devis prévisionnel des dépenses audiovisuelles qu’ils comptent effectuer en Wallonie. C’est ce ratio entre la demande des requérants et leur promesse de retombées structurantes pour le secteur qui est notre principal facteur de décision.

 

Mais cette 100e Session d’investissement Wallimage est à marquer d’une pierre blanche, car notre conseil y a analysé, au-delà des 9 nouveaux projets déposés « comme à l’habitude », 25 autres demandes d’un genre inédit dans l’histoire du fonds audiovisuel wallon !

 

Extrêmement soucieux de soutenir le secteur au moment de la reprise des activités, avec le soutien de notre Ministre de Tutelle, Willy Borsus, notre Conseil a décidé au plus fort de la crise Covid de dégager en fonds propres 1 592 000 euros supplémentaires et non récurrents pour cette « Session 100 ».

 

Cette intervention exceptionnelle a été dédié à des productions déjà acceptées précédemment dans le « line-up » de Wallimage pour autant que leurs promoteurs s’engagent à financer des dépenses audiovisuelles wallonnes au-delà de celles initialement prévues dans le contrat qui nous lie.

 

Le succès de cette proposition a été foudroyant puisque 17 Maisons de Productions nous ont déposé 25 dossiers qui, si nous avions la capacité de tous les refinancer, injecteraient un peu plus de 4,5 M€ sur le marché régional.

 

Comment expliquer ce succès ?

 

Vous l’aurez compris, en temps normal, notre retour en Wallonie varie en moyenne entre 400 et 500 % de notre investissement, ce qui revient à dire, si on change de point de vue, que nous finançons de 20 à 25 % des dépenses que les Producteurs effectuent dans notre région. C’est la combinaison avec le Tax-Shelter qui couvre jusqu’à 40 % de ces mêmes dépenses qui rend l’offre de Wallimage si attractive depuis des années et a fait de la Wallonie un « hot spot » des coproductions européennes avec plus de 400 films et séries en 20 ans.

 

Pour cet appel à financement complémentaire, nous avons offert de financer seuls (le Tax-Shelter étant inopérant dans ce cas) les 2/3 des dépenses nouvelles consenties par les requérants !

 

Pourquoi cette opération spéciale ?

 

Parce que les effets de la crise Covid sont loin d’être terminés pour le secteur ! Les tournages qui n’ont pas eu lieu de mars à juin, vont créer un trou dans les carnets de commandes des sociétés de postproduction en novembre, décembre et janvier. À un moment où les mesures de soutien imaginées par le Fédéral et la Région risquent de s’atténuer ou disparaître. Inutile de dire que, plus que jamais, notre analyse s’est focalisée sur l’aspect structurant des dépenses audiovisuelles

Les lauréats

 

Les dix-neuf dossiers retenus pour un complément de financement sont : L’ombre des filles et La Corde (Versus), Annette (Scope Pictures et Wrong Men), Miss Marx et Ios sto bene (Tarantula), L’école de l’impossible et L’empire du silence (Les films de la passerelle), L’Opéra (Belga), Petit Poilu – saison 2 et Le petit Nicolas (Belvision), 

Kommunioun (Novak), Freaks Out (Gapbusters), Rangers des glaces (Agent double), Ovnis (Be Film), L’enfant caché (iris), Hinterland (Scope Pictures), Game of truth (Domino), Coyotes (Panache) et Baraki (Koko arrose la culture)

 

Ces compléments vont de 7 000 à 230 000 euros pour un total de 1 592 000 euros devant générer 3 703 581 euros de dépenses en Wallonie, en plus des 18,8 millions déjà engagés par ces productions. Le retour économique total pour la région sur ces dossiers reste, malgré notre nouvelle intervention, à un niveau appréciable de 447,15 % au total.

 

Photos : Unifrance – Wikipedia – Wallimage