19e session pour Wallimage/Bruxellimage : six lauréats

  • 28.01.2015

L’Aréoport (oui, oui « réo ») est le nouveau film du tandem Éric et Ramzy.

Eric Judor va réaliser cette comédie loufoque qui se présente comme… un prequel de La Tour Montparnasse infernale. On y découvre Éric et Ramzy, pilotes de chasse émérites sur le point de participer à un programme spatial. Mais lors d’un ultime test dans une centrifugeuse, les deux hommes entrent dans la surenchère et perdent le fil de l’expérience. Ils vont en ressortir… différents.

Grâce à Nexus Factory qui coproduit le film en Belgique, la totalité du tournage se déroulera chez nous et la majorité des techniciens qui feront partie de l’aventure seront bruxellois et wallons. Une grande partie de la postproduction sera également effectuée en Wallonie et à Bruxelles.

Pourquoi la Belgique? Eric Judor l’explique en toute franchise dans sa note d’intention (attention: scoop) : « J’ai toujours pensé que j’étais Belge. Jusqu’au jour où mon père guadeloupéen et ma mère autrichienne m’ont demandé d’arrêter de parler avec l’accent…. »
Et ça continue ainsi sur une pleine page. En plus d’analyser des chiffres, on a beaucoup ri. Merci.

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Les survivants sera le premier long métrage de fiction de Luc Jabon, coprésident de l’Académie André Delvaux qui organise les Magritte du Cinéma. Il a réuni auprès de quelques acteurs luxembourgeois un casting belge très attirant: Fabrizio Rongione, Erika Sainte, Christian Crahay

Du haut de gamme pour ce sujet alléchant : après 18 ans de détention, un ex-militant révolutionnaire, sort de prison et se retrouve confronté à la disparition de ses vieux idéaux. Le tournage belgo-luxembourgeois débutera le mois prochain.

C’est Alain Marcoen, complice des frères Dardenne (et de Luc sur le documentaire L’Âge de raison), qui s’occupera de la photographie. Le montage et le son se feront aux studios l’Équipe. Iris Films produit. Tournage en février.

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Le C.A. de Wallimage/Bruxellimage a été emballé par un autre film belge, une comédie assez atypique dans notre paysage: Faut pas lui dire. Faut pas lui dire quoi? Non, mais c’est le titre du film : Faut pas lui dire.

Produit par Entre Chien et Loup, ce premier long métrage de l’avocate Solange Cicurel à qui on doit le court métrage Einstein était un immigré met en scène quatre trentenaires, bruxelloises, assez chics et très cocasses. À ce stade on connaît le nom de trois actrices: Marie Gillain, Tania Garbarski et une comédienne encore mystérieuse, vivent à Bruxelles et préparent les noces de leur cousine incarnée par Stéphanie Crayencour. C’est là qu’elles découvrent que le futur époux est gay et qu’il a un superbe amant.

Faut-il tout dire à ses amies? That is the question.

Le casting masculin est tout aussi alléchant que les demoiselles: Fabrizio Rongione, Laurent Capelluto, Charlie Dupont, Clément Manuel, Fabio Zenoni, Geert van Rampelberg. Dingue, non? Et 100% belge de surcroît.

Si le tournage qui aura lieu en septembre est bruxellois, la postproduction sera assurée en Wallonie par Dame Blanche. Beau projet inter-régional avec un fort potentiel commercial.

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Il est également question de mariage dans le film suivant. Mais le ton est très différent.

Quand Valentine se marie à 20 ans avec Jules, nous sommes à la fin du 19e siècle. Cent ans plus tard, une jeune Parisienne, l’arrière-petite-fille de Valentine, court sur un pont pour se jeter dans les bras de l’homme qu’elle adore. Entre ces deux moments, des hommes et des femmes se rencontrent, s’aiment, s’étreignent, accomplissant ainsi les destinées amoureuses et établissant une généalogie… une éternité…

De façon assez surprenante, l’auteur de ce projet ambitieux que nous a amené Artemis Production est le cinéaste vietnamien Tran Anh Hung. Tourné pour l’essentiel en Belgique, ce drame réunira pour la première fois un impressionnant casting français : Audrey Tautou, Mélanie Laurent, Bérénice Béjo, Melvil Poupaud, Louis Garrel... La post production sera répartie entre le studio l’Equipe et Dame Blanche Genval, les effets numériques seront confiés à la filiale bruxelloise de Mac Guff, une nouvelle société française qui s’implante chez nous.

Il flotte déjà autour de film comme un irrésistible parfum cannois, non?

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Produit par Arte pour une diffusion télé en France et en Allemagne, La Route des Lacs pourrait sortir en salles ailleurs.

Ancré dans l’actualité la plus tragique, ce drame suit une mère de famille qui voit sa fille disparaître. On retrouve sa trace en Turquie, prête à passer en Syrie pour aller porter secours au peuple martyrisé. La maman est incrédule: elle n’a pas vu venir la radicalisation de sa fille, désormais voilée et rebaptisée. Avec une amie, elle décide de partir à la lisière de l’Orient pour la ramener en Belgique.
Après le triomphe de L’Emprise (8,6 millions de téléspectateurs sur TF1, soit 33 % de part de marché), Scope Pictures récidive avec un nouveau film de télé haut de gamme qui sera réalisé par… Rachid Bouchareb. Oui, carrément.

Devant sa caméra:  la Montoise Pauline Burlet, Patricia Ide, la directrice du théâtre « Le Public » et une actrice dont le nom reste encore à confirmer qui incarnera la maman de Pauline.

Dix-neuf des trente-six jours de tournage se dérouleront en Belgique avec une équipe technique en grande partie belge.

Quand on vous aura dit que cette histoire est adaptée d’un fait divers réel qui s’est déroulé en Wallonie, vous comprendrez l’envie du réalisateur d’ancrer complètement son histoire chez nous.

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Après La Trêve que Wallimage/Bruxellimage avait décidé de coproduire lors de sa dernière session de financement 2014, voici Ennemi Public, une autre des séries imaginées dans le cadre de l’appel à projets de la RTBF et de la fédération Wallonie-Bruxelles.
On y suivra Guy Maréchal, ennemi public n°1, qui est arrivé au bout de sa peine de prison. Son transfert en conditionnelle à l’abbaye de Vielsart provoque l’émoi populaire, particulièrement dans ce petit village des Ardennes.
Si la plupart des moines voient d’un mauvais œil la venue du  » monstre  » dans leur paisible communauté, Lucas, un jeune moine, ancien psychiatre, veut croire en la sincère rédemption de Maréchal.  Mais lorsqu’une fillette disparaît aux abords de l’abbaye, c’est tout le village de Vielsart qui s’enflamme.

On ne peut bien sûr pas s’empêcher d’avoir à l’esprit l’affaire Dutroux/Martin, mais sur un prétexte qui s’en rapproche, la série ne cherche jamais à se calquer sur la réalité.

On pense ici plutôt à un adroit mélange de The Missing, Ainsi soient-ils et The Killing, version scandinave. Le rythme sera forcément assez lent, l’ambiance lourde et inquiétante. Le tournage qui commencera en juillet, durera 60 jours, en Wallonie, pour une diffusion sur la Une, début 2016.

L’équipe technique et les réalisateurs sont 100% belges, comme les acteurs principaux: Stéphanie Blanchoud, Angelo Bison, Jean-Jacques Rausin, Olivier Bonjour
Même si on reste dans l’ensemble dubitatifs sur la possibilité d’élaborer une série compétitive pour un budget de 200.000 euros l’épisode, ce projet développé et produit par Playtime (Entre Chien et Loup s’occupera de la production exécutive) nous semble fort prometteur.