À Perdre la Raison et l’Exercice de l’État à l’honneur aux Magritte

  • 03.02.2013

A Perdre la Raison, que nous avons cofinancé dans l’adversité, est finalement le vainqueur (attendu) de cette édition : il décroche quatre Magritte du Cinéma: meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure actrice, meilleur montage. Une sublime récompense pour les producteurs qui ont monté ce projet malgré les vents contraires et pour Joachim Lafosse qui a parfois dû travailler dans une relative confidentialité pour échapper au procès d’intention qu’on lui faisait. Mais le réalisateur a mené le film à bon port pour en faire un vrai objet de cinéma qui a séduit les cinéphiles. Emilie Dequenne y est magistrale et le montage de Sophie Vercuysse, une fidèle de Joachim n’est pas pour rien dans la force de l’œuvre.

L’autre grande satisfaction nous vient de L’Exercice de l’État, couronnée meilleure coproduction internationale. Les Films du Fleuve des frères Dardenne ont eu beaucoup de nez en nous amenant ce thriller politique de Pierre Schoëller qui a également remporté le Magritte du meilleur son et a valu une superbe consécration à Olivier Gourmet nommé acteur de l’année face à Matthias Schoenaerts, Benoit Poelvoorde et Jérémie Renier.

Nommé huit fois après le premier tour, Dead Man Talking est un peu marri avec un seul prix, celui du décor pour Aline Santos. Dans son article paru sur le site de la libre ce dimanche , Alain Lorfèvre y voit peut-être  » une réaction de rejet vis-à-vis d’un outsider, qui plus est financé par un opérateur peu apprécié de tout un pan de la profession ? », concluant : « Mais les voix des votants sont impénétrables… »
Mobile Home a remporté deux trophées: Anne-Pascale Clairembourg est élue meilleur espoir féminin et le long métrage obtient le Magritte de le meilleure musique pour les compositions du groupe liégeois Coyote associé à Renaud Mayeur, François Petit et Michaël de Zanet.

Restent encore deux prix qui vont à Tot altijd de Nic Balthazar qui a été déclaré, meilleur film flamand en coproduction tandis que Bouli Lanners a été récompensé pour son second rôle dans De Rouille et d’Os.

Une très belle moisson, donc qui nous pousse à continuer dans la même direction : ça tombe bien, toute l’équipe de Wallimage-Coproductions est actuellement engagée dans une nouvelle session de financement. Allons-y, let’s go !