Douze Magritte pour Wallimage

  • 08.02.2016

Sans surprise, c’est donc Le tout Nouveau Testament qui a remporté le Magritte du meilleur film tandis que Jaco était élu pour la deuxième fois en six ans, meilleur réalisateur. Un Magritte du meilleur scénario et un de la meilleure musique (pour Anne Pierlé) complètent la panoplie du long métrage qui a attiré dans les salles belges près de 300.000 spectateurs, ce qui fait de lui le 3e film belge francophone le plus vu en Belgique après Le Huitième Jour (du même Jaco Van Dormael !) et C’est arrivé près de chez vous !

image

Les grandes sensations qui ont émaillé la soirée sont les prix d’interprétation qui sont allés à deux comédiens flamands, eux-mêmes un peu stupéfaits (Veerle Baetens et Wim Willaert) tandis que le Magritte du Meilleur Film Flamand revenait à D’Ardennen, une production qui, malgré son titre, n’avait pas été soumise au Fonds wallon. De manière très amusante, le producteur Bart Van Langendonck de Savage avoua sur scène que c’était une erreur de sa part et qu’il remerciait déjà Wallimage pour le prochain dossier qui lui permettrait de décrocher un autre Magritte ! (Le Fidèle de Michael Roskam ?)

Pour le reste, la cérémonie fut à nouveau placée sous le signe de l’humour débridé (plus visuel et moins corrosif que d’habitude), animée en toute décontraction surréaliste par un Charlie Dupont qui sut dynamiser une soirée retransmise pour la deuxième fois sur grand écran, à l’UGC de Brouckère (grande salle) et à Imagix Mons. L’occasion pour tous les cinéphiles de découvrir ensuite Mirage d’Amour, lui aussi coproduit par Wallimage, qui sortira sur les écrans belges mercredi.

Marie Gillain, présidente des Magritte, s’est d’ailleurs rendue à l’UGC pour présenter le film en compagnie du réalisateur, Hubert Toint.

image

La moisson 2016 est donc à nouveau enthousiasmante pour Wallimage même si, on le précise lors de chaque session de financement, notre sélection ne s’appuie pas sur le côté artistique du film, mais essentiellement sur ses investissements en Wallonie et son potentiel commercial. Il n’empêche que les performances en festivals et les prix comme ceux-ci contribuent à la notoriété des films, mais aussi à celle de tous ceux qui y ont participé et sont éventuellement récompensés à titre individuel. Ce qui est in fine un atout pour toute la région.

Engagé financièrement dans des longs métrages comme Les premiers, les derniers, La fille inconnue, Les chevaliers blancs ou l’économie du couple (pour n’en citer que quatre), Wallimage attend déjà fort sereinement la prochaine édition des Magritte. Elle ne devrait pas être décevante.