Pour Philippe Reynaert, c’est ainsi l’occasion de rencontrer chaque année tous les responsables de fonds régionaux européens réunis au sein de CineRegio, une association particulièrement active et essentielle pour coordonner l’action des régions au sein d’une Europe de plus en plus centralisée.
« CineRegio est un puissant avocat de l’Europe où la diversité culturelle doit être considérée comme une opportunité et un moteur pour la croissance, l’emploi et la créativité », estiment les membres de l’association dans un communiqué de presse rédigé à l’issue de l’important conseil d’administration qui s’est tenu pendant la 70e édition du Festival. « Ce système créatif devrait donc être célébré et défendu. Y compris par les institutions européennes à Bruxelles. »
Or, et c’est là que le bat blesse, l’Europe semble décidée à imposer un marché digital unique qui remettrait en question toutes les spécificités culturelles, y compris les spécificités régionales.
« C’est extrêmement préoccupant », explique Charlotte Applegren, secrétaire générale de l’association. « Cela démontre tristement que les institutions européennes ne comprennent pas l’éco-système de financement des films. »
L’affaire est sérieuse et les débats à venir seront aussi nombreux que passionnés.
Pour clôturer sur une note beaucoup plus positive, signalons néanmoins que cette assemblée générale a été l’occasion de voir le directeur de Wallimage réélu au comité de direction de l’association dont il a été un des cinq fondateurs et deux fois président. Une association dont les membres ont cofinancé cette année 36 des films sélectionnés au festival. C’est assez dire leur cruciale importance. Champion de la coopération régionale. Zombillenium est même porté par trois de ces fonds: la Région Grand Est (FR), la Nouvelle-Aquitaine (FR) et, naturellement, Wallimage. Cocorico !
