Deux films initiés par des producteurs wallons et une nouvelle série télé 100% belge, une IP prestigieuse qui revient dans la région : la Belgique et, tout particulièrement la Wallonie, sont les incontestables vedettes d’une 96e session très qualitative avec de grosses dépenses régionales en vue.
Encouragés par notre investissement de 1.2 millions d’euros, les producteurs partenaires de Wallimage s’apprêtent à en injecter plus de 7,3 millions dans le secteur audiovisuel wallon !
Le grand événement de cette session est sans aucun doute le retour en Wallonie de la franchise des Schtroumpfs. Les séries télévisées des années 80 avaient été développées aux États-Unis par Hanna Barbera tandis que les longs métrages qui mélangeaient animation et prises de vue réelles étaient produits par Sony. Ce retour au pays, piloté par Peyo productions (installé à Rixensart), sera l’occasion de la mise en production d’une toute nouvelle série animée, répondant aux critères techniques et esthétiques de notre époque, à savoir une 3D parfaitement animée, dynamique et captivante. Pour cette première saison (deux sont déjà dans les pipelines), 52 épisodes de 12 minutes seront réalisés entre la Belgique et la France. L’animation de 39 des épisodes sera entièrement effectuée à Marcinelle dans les studios Dreamwall. Ce travail représente 7.317 jours/homme répartis sur une équipe de 34 personnes, dont 6 chefs de poste, soit 33 équivalents temps plein pendant une année complète. En volume absolu, c’est tout simplement la plus grosse dépense audiovisuelle consentie en Wallonie sur un projet d’animation.
Pour Wallimage, l’ancrage wallon de cette série est une fierté. Mais cette réussite couronne surtout, pour nous, un travail d’accompagnement et de soutien de longue haleine qui a permis à Dreamwall d’évoluer sereinement pendant toutes ces années jusqu’à devenir un studio d’animation de premier plan, digne d’accueillir un projet de cette envergure.
Deux longs métrages développés et pilotés par des producteurs wallons dans une même session, c’est peu banal. Ceux-ci ont pourtant séduit les administrateurs de Wallimage avec des tournages gaumais et luxembourgeois, des techniciens en nombre et une bonne part de la postproduction effectuée chez nous.
Avec Les Poings serrés, Vivian Goffette traite un sujet passionnant avec doigté et talent. Ce n’est pas une surprise tant le réalisateur wallon a pris le temps de ciseler son texte pendant de très longues années. Le jeune Joseph vit avec sa mère et son grand frère dans un petit village du côté de Virton. Incognito. Son père lui manque beaucoup. Oui, mais son père est un tueur d’enfants, incarcéré pour très longtemps. Il est l’ennemi public numéro 1, haï de la population.
Sur ce thème à très haute tension, Vivian va ici signer son deuxième long métrage après l’excellent Yam Dam, réalisé avec un micro-budget dans le cadre de Cinéastes associés. Il retrouve pour l’occasion Stéphane Lhoest (Dragon Films) qui avait produit ses courts métrages et déjà supervisé Yam Dam. 37 Wallons dont 16 chefs de poste seront au four et au moulin pendant les 27 jours de tournage. Location wallonne, étalonnage, bruitage, mastering et mix son chez Genval les Dames : voilà un projet que Wallimage ne pouvait pas ne pas soutenir puisqu’il est idéalement calibré pour nous.
Avec Inexorable, Fabrice Du Welz noue son premier partenariat avec Jean-Yves Roubin (Frakas), sans doute le producteur wallon le plus ouvertement versé dans les films de genre. La rencontre était inévitable. Maintenant qu’il a terminé sa trilogie ardennaise et délaissé ses histoires d’amour hors normes, Fabrice se plonge ici corps et âme dans un film noir, tout aussi captivant. Alors qu’une famille s’installe dans une grande demeure, une jeune fille surgit et s’immisce dans leur vie. Qui est-elle ? Que veut-elle ? C’est tout l’enjeu de ce scénario aussi inexorable que son titre. Le tournage prévu au printemps sera 100% wallon dans un décor déniché par Wallimage Tournages, au Château de Roumont, à Libin, en Province du Luxembourg. Les décors extérieurs et secondaires se situeront dans la région de Neufchâteau. 36 techniciens wallons dont 6 chefs de poste épauleront Fabrice qui effectuera une partie de sa location en Wallonie et fera appel à Auguste Traiteur pour la cantine, Benuts pour les quelques VFX indispensables, The post Box pour le montage son et Genval les dames pour le bruitage.
Deux films belges au programme, c’est déjà une excellente moyenne. Ajoutez-y une nouvelle série et vous comprendrez pourquoi cette session est un peu hors norme.
Historiquement, Unseen est un des tout premiers projets acceptés par le fonds des séries de la RTBF et de la Fédération Wallonie-Bruxelles en mars 2014. À l’époque produit par Be Films et écrit par Pierre Puget et Mehdi Husain, Les Invisibles arrive enfin en phase de production, sous un titre anglais, soutenu par Kwassa et ré-écrit par Marie Enthoven. La vie des séries en développement est loin d’être un long fleuve tranquille et quand on voit le nombre de dossiers acceptés initialement qui ont disparu au fil du temps (Social killers, Comme les autres, Rumeurs, Gardes à vue, Plus belge la vie, Prince Albert, Alerte, Motel, Warning, Ouesterne, les Pionniers pour n’en citer que quelques-uns…), on comprend que celles qui parviennent à l’étape ultime du tournage ont grand besoin d’être encouragées… et soutenues financièrement.
Comme La Trêve et Ennemi Public, Unseen (8 épisodes de 52 minutes) sera essentiellement filmé en Wallonie avec 54 jours sur 64 à Braine-l’Alleud, Jodoigne, Boulez et Rixensart. Une équipe de 45 personnes, dont 14 chefs de poste, sera à pied d’œuvre tandis que les effets spéciaux, très importants pour la crédibilité de l’histoire, seront confiés aux mains expertes de Benuts. Autre bonne nouvelle : c’est Geoffrey Enthoven (Hasta la Vista) qui réalisera cette série. Devant la caméra, on retrouvera Myriem Akheddiou, Elisa Echevarria, Bérénice Baoo ou encore Jérémy Gillet, vu récemment dans la série A l’intérieur de Vincent Lannoo sur France 2.
Le C.A. de Wallimage a également décidé de cofinancer trois longs métrages en coproduction.
Présenté par Les films du Fleuve, Rouge de Farid Bentoumi est un thriller écologique doublé d’un drame de familial. Le scénario tendu joue à merveille sur les deux tableaux et s’inscrit dans l’air du temps. Le réalisateur de Good Luck Algeria est entouré sur ce projet de 12 techniciens wallons plus trois chefs de poste. La Location est effectuée chez TSF ; le montage image et le mixage seront effectués chez Bardaf, et c’est À toutes faims utiles qui nourrit les troupes. Le tournage s’arrête sept jours en Wallonie dans deux usines notamment repérées par les équipes de Wallimage Tournage. Notons que Walimage cofinance ici, après Lukas et La terre et le Sang, le troisième long métrage consécutif dans lequel joue Sami Bouajila, récemment installé en Belgique. Un porte-bonheur ?
Si Rouge cultive sans doute des envies de Cannes, que dire de Bergman Island, nouveau long métrage de la réalisatrice française Mia Hansen Love, candidat très évident à une sélection sur la Croisette? Pour son premier long en langue anglaise, la réalisatrice a réuni un casting international notamment composé de Vicky Krieps, Tim Roth, Mia Wasikowska. Pas de tournage en Belgique pour ce drame très cinéphile cofinancé par Scope Pictures et entièrement situé en Suède, mais une équipe régionale de 34 personnes, dont 15 chefs de poste (pour plus de 300.000 euros). Au niveau de la postproduction, la majorité des travaux se fera en Wallonie : le montage son et le mixage chez Bardaf, le bruitage chez Dame Blanche et les VFX chez Benuts.
« Last but not least » est une expression largement galvaudée par les journalistes en mal de transition. Dans le cas de Kommunioun que réalisera Jacques Molitor, elle garde pourtant tout son sens. Après Skinwalker dont nous avons vu quelques extraits très captivants au marché Frontières cannois en mai dernier, le Luxembourg nous offre ici un nouveau film de genre fort alléchant. Ou plutôt un film à ranger dans la catégorie « elevated genre », c’est-à-dire des films de genre qui traitent en filigrane d’une problématique sociétale ou psychologique contemporaine.
Novak amènera 26 jours de tournage (sur 39) en Wallonie. 29 régionaux dont 12 chefs de poste sont impliqués tandis que les dépenses techniques se répartiront entre locations, cantine par Anne et Fred et les effets spéciaux qui constitueront une part importante du budget. Ils se diviseront selon une option artistique qui reste à définir entre des effets numériques purs ou un mélange d’effets spéciaux sur le plateau et de VFX. Dépense inhabituelle, la production a fait appel à… un dresseur de loup. Sans divulgâcher l’intrigue, cela vous donne déjà une petite indication du sujet du film qui, s’il tient les promesses de son formidable scénario, constituera un ajout majeur pour notre site fantasticwallonia.be.