Proposé par Versus Production, Les premiers, les derniers est le quatrième long métrage de Bouli Lanners. Après les réussites d’Ultranova, Eldorado et des Géants, Bouli revient à la fois derrière et devant la caméra puisqu’il tiendra ici un des deux premiers rôles aux côtés de son pote Albert Dupontel. Ces deux-là dont des chasseurs de prime dans une espèce de western pré apocalyptique. Leur objectif : mettre la main sur un iPhone volé et le ramener à son propriétaire.
Tous les thèmes de prédilection de Bouli sont à nouveau concentrés ici : Les premiers, les derniers parle du lien familial, de l’errance, de la différence. Il le fait sur une trame narrative forte, dans des décors très particuliers avec un casting assez épatant.
Outre le duo précité, Versus a réuni Sandrine Bonnaire, Serge Riaboukine, David Murgia, Aurora Broutin et Alex Descas. Chacun de ces excellents comédiens aura une vraie partition à défendre. Dernier attrait : la B.O. sera composée par Detroit, le projet de Pascal Humbert et Bertrand Cantat. Tournage à l’automne dans le Sud de la Belgique et dans la région de Chartres.
Copie zéro attendue juste avant… le Festival de Cannes 2015.
Deuxième projet majoritairement belge, Dernier Jeu raconte la vie de Meftun Taylan, un agent secret turc à la retraite culpabilisé par son passé et qui conçoit un plan pour apaiser sa conscience. Pour réaliser ces objectifs, il loue les services d’un assassin gravement traumatisé.
Ce pitch définitivement atypique est l’œuvre de trois jeunes flamands d’origine turque : Sinan Tabanli, Ilhan Akgull et Muhammet Kurt. Ils ont convaincu Ali Sürmeli, une star en Turquie, de jouer un rôle capital dans leur projet.
Par chance, ce long métrage à petit budget a intéressé Tarantula qui a accepté de le structurer professionnellement. Sans toucher à l’essence de ce thriller qui sera le tout premier de la société de production plutôt spécialisée dans les œuvres d‘auteur parfois pointues, Tarantula lui a donné les moyens de bénéficier de quelques techniciens confirmés et d’une postproduction digne de ce nom, en Wallonie. Un projet en marge qui pourrait nous valoir de belles surprises.
Les autres dossiers épinglés lors de cette session sont des coproductions minoritaires.
Dans le cas de Sketté, il s’agit pourtant bien d’un film réalisé par un cinéaste belge, Olivier van Hoofstadt, le papa de Dikkenek, qui a cartonné en France quelques années plus tard avec Go Fast (plus de 700.000 spectateurs).
Produit par Umedia (France et Belgique), cette comédie délirante, forcément décalée, s’inscrit dans la lignée du film culte d’Olivier. Des personnages borderline y tenteront de se dépêtrer de situations inextricables dans lesquelles ils s’enfoncent.
Encore une fois, le casting sera à la hauteur du projet avec une participation belge assez affolante : Jérémie Renier, Natacha Régnier et Joffrey Verbruggen dans des rôles consistants, Jean-Luc Couchard, Pauline Étienne, Mourade Zeguendi dans de plus courtes apparitions.
Côté français, les recrues sont aussi de qualité : Karim Leklou (le méchant grand frère des Géants), Philippe Duquesne, Florence Foresti, François Berléand, Paul Bartel, Corinne Masiero…
N’en jetez plus, la coupe est pleine. Tournage à la rentrée à Blankenberghe et en Wallonie.
Après Möbius et Supercondriaque, Artemis nous a amené un troisième film français aux allures probables de blockbuster. Produit par Pathé, les Nouvelles Aventures d’Aladin seront l’occasion pour Kev Adams de plonger avec délectation dans les délires orientaux. Il incarnera un voleur à la petite semaine, père Noël de fortune, mais conteur de première bourre. Pour distraire une bande de gosses dans une galerie commerçante (et pour le plaisir des spectateurs au cinéma), il se met à inventer à Aladin des contes inédits, totalement déjantés bien sûr. Le héros des mille et une nuits sera campé par l’humoriste français le plus hype du moment avec des partenaires assez épatants : William Lebghil, Éric Judor, Jean-Paul Rouve, Michel Blanc, Audrey Lamy… Le long tournage (53 jours !) se déroulera en Belgique, mais surtout (décors obligent) au Maroc.
La postproduction qui prendra place courant 2015 sera essentiellement concentrée en Wallonie, effets spéciaux compris. Le film devrait sortir au début de l’année 2016.
Enfin, last but not least, Entre Chien et Loup nous convie à prendre part à une vaste coproduction internationale qui retracera les dernières années d’Oscar Wilde. Un projet initié par un producteur allemand fan de l’auteur britannique qui s’est adjoint les services d’un des spécialistes (disciples) anglais de l’écrivain : Ruppert Everett. L’acteur signe le scénario du film qu’il réalisera en Belgique, mais aussi en Allemagne et en Italie. Il a convaincu de nombreux confrères prestigieux de l’épauler, à savoir : Colin Firth, Emily Watson, Tom Wilkinson et Hugh Dancy.
L’ambition du cinéaste est de situer sa partition dans des décors crédibles qui ne semblent jamais étriqués, ce qui exigera beaucoup de travail très soigné. The Happy Prince (un titre à l’ironie toute britannique) devrait connaître une large carrière internationale : en Grande-Bretagne, bien sûr, mais aussi à travers toute l’Europe, aux États-Unis et jusqu’en Asie