A l’West, du nouveau

  • 17.06.2010

Le Tax-Shelter est un autre levier, financier celui-là, qui a permis au secteur audiovisuel belge de se développer beaucoup plus rapidement et harmonieusement que dans d’autres pays. Le Tax-Shelter est un incitant fiscal mis en place par le gouvernement fédéral pour favoriser l’investissement des entreprises belges dans la production d’œuvres audiovisuelles et cinématographiques agréées.

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce processus, rappelons que cet incitant permet à une entreprise qui investit dans la production d’une œuvre audiovisuelle belge agréée de bénéficier d’une exonération de ses bénéfices imposables à concurrence de 150 % du montant de l’investissement.

La structure du paysage qui s’est organisé autour du Tax-Shelter est en perpétuelle évolution. Au départ, de petites sociétés se sont créées pour lever des fonds, puis les banques s’y sont mises. Aujourd’hui, on constate que de plus en plus d’acteurs du secteur audiovisuel tendent à étendre leur territoire de prédilection, en amont et en aval. Certaines sociétés de production développent des cellules de distribution tandis que des sociétés spécialisées dans le Tax-Shelter se sont lancées dans la production… L’intégration globale est à l’ordre du jour.

L’arrivée de Go-West s’inscrit dans cette dynamique. Il s’agit de la réunion de dix acteurs (cinq publics et cinq privés) au service d’une structure dont la vocation est de trouver des sociétés (Hainaut et Brabant Wallon) prêtes à investir dans des productions audiovisuelles via le mécanisme Tax-Shelter, levant ainsi des fonds pour dynamiser les projets des uns et des autres.

Les cinq partenaires privés à la base de cette nouvelle compagnie sont Dame Blanche SA, Victor Studio SA, MediaRes SA, Virtualis SA et DreamWall SA, avec Léon Parahia qui est nommé administrateur délégué de Go West. Sur ces cinq associés, trois sont des sociétés cofinancées par Wallimage Entreprises.

Le capital de la société est de 200.000 € : 101.000 € sont apportés par les actionnaires privés fondateurs et 99.000 € apportés par les Invest publics IMBC (12.500 €), NivelInvest (12.500 €), SambrInvest (12.500 €), HoccInvest (12.500 €) et Wallimage Entreprises qui avec ses 49.000 € détient 24,5 % du capital global. L’union sacrée de ces cinq partenaires publics est une grande première du genre, garante de confiance et de stabilité.

L’implication du fonds wallon est on ne peut plus logique. Au-delà du dossier solide et des perspectives réellement encourageantes qu’il suscite, Go West est porteur de synergies essentielles: les projets qui seront développés grâce aux fonds levés par cette nouvelle société profiteront à des prestataires techniques régionaux, eux aussi soutenus par Wallimage Entreprises.
Nous le disions d’emblée: tout est dans tout.