Belgique, Allemagne, Suisse, Italie, Inde... Les productions voyagent avec Wallimage !

  • 05.12.2016

Alice et Céline (Anne Coesens et Veerle Baetens) étaient les meilleures amies du monde jusqu’à ce qu’un évènement tragique vienne bouleverser leur quotidien. Inquiétant ? Oui, le troisième long métrage de cinéma d’Olivier Masset Depasse (Cage, Illégal) sera un thriller machiavélique qui plonge deux femmes dans une angoissante confrontation.

Tourné en région liégeoise en mai prochain, ce drame psychologique sera essentiellement postproduit en Wallonie, notamment chez Kyoudaï Box, Alt, Genval les Dames, le studio L’Equipe Bierges. Mikros Image s’occupera des VFX et Filmik de l’archivage 35mm.

Duelles (superbe titre) nous a été proposé par Versus.
Également localisé en région liégeoise, l’autre projet belge de la session a un profil très différent puisqu’il s’agit d’un documentaire consacré à John Cockerill, sa vie, son œuvre, l’industrie qui a créé. En creux, on y découvrira l’histoire de la sidérurgie en Région wallonne et ses récents développements dans des secteurs plus modernes. La structure de ce film est passionnante (on y apprend tellement de choses…) et pourrait captiver un public curieux au-delà de nos frontières où le film sera diffusé sur la RTBF. Pour réaliser ce document, Les Films de la Passerelle a réuni une équipe technique essentiellement wallonne sous la houlette du réalisateur Bernard Balteau. Comme de bien entendu, les 20 jours de tournage de John Cockerill toute une histoire et une très grosse partie de la postproduction sont wallons. Un projet bien financé, intéressant et entièrement tourné vers le sud de la Belgique : que demande le peuple ?

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Nouveau crédit d’impôt oblige, on sait que de moins en moins de films français viennent désormais compléter leur financement en Belgique. Le seul projet présenté en cette fin d’année qui épouse un tant soit peu ce schéma s’appelle l’extraordinaire voyage du fakir. Il s’agit en fait d’une coproduction entre la France, la Belgique (Scope pictures), mais aussi l’Italie et… l’Inde. L’acteur principal de cette fable existentialiste est en effet une star dans cet immense pays de cinéma, répondant au patronyme de Dhanush.

Pour le reste, le casting de ce film dialogué en anglais sera international avec notamment Vanessa Paradis, Vincent Laffite et l’Américaine Erin Moriarty sous la houlette du Canadien Ken Scott, à qui on doit notamment l’irrésistible Starbuck ! Cette adaptation d’un best-seller mondial, sera en partie tourné chez nous (alors que l’action ne s’y déroule pas) tandis que Mikros, Dame Blanche, Just a mouse click away et Karaboutcha devraient s’occuper de certains aspects de la postproduction. Pierre Mertens dirigera la filière son et Philippe Ravoet montera le film. D’importantes dépenses, très profitables pour notre région.

Conscient de la raréfaction des coproductions avec la France, de nombreux producteurs se tournent désormais vers d’autres pays. Dans le cadre de Liliane Susewind, il s’agit de l’Allemagne : une démarche naturelle pour le nouveau venu Velvet film dirigé par Sebastian Schelenz. Ce film pour les enfants (mais pas en animation) est adapté d’une série de livres qui compte déjà dix volumes fort populaires. On y suit Liliane Susewind, 11 ans qui, a un don extraordinaire : elle peut parler aux animaux… ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes. Une dizaine de jours de tournage seront localisés en Wallonie ainsi qu’une partie de la postproduction. Benuts travaillera par exemple sur les effets spéciaux tandis que tandis que Genval-les-Dames se consacrera au doublage.

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Le cinéma se consomme dans les salles, mais également à la télévision. La plupart du temps après un passage en salles, parfois pas. Ce sera même sans doute de plus en plus souvent le cas avec l’arrivée de nouveaux opérateurs importants comme Hulu, Amazon ou le mieux implanté de tous : Netflix.
Le diffuseur de contenu américain qui est accessible sur abonnement tente de diversifier son offre européenne encore faiblarde en produisant des projets dans les pays où il est disponible. Pour la première fois, Netflix va ainsi coproduire un long métrage en Belgique et s’est, pour cela, associé à Fontana qui se retrouve dès lors paradoxalement à la tête d’un film 100% belge dans son financement ! Ce projet s’il est mené à bien devrait déboucher sur d’autres productions au moins aussi attrayantes avec le nouveau player américain.
Pour ce premier projet, Jean-Jacques Neira qui pourra compter sur l’expertise du Liégeois Nicolas George en tant que producteur exécutif va produire sans partenaire européen un film au titre très original. La femme la plus assassinée du monde est Paula Maxa, actrice vedette du fameux Théâtre Grand Guignol dans le Pigalle des années 1930. Elle est morte plus de 10.000 fois… sur scène et connaît une vie amoureuse assez, disons, tumultueuse.
Tourné à Liège (minus quatre jours à Paris pour les extérieurs) ce drame sera interprété par Anna Mouglalis et Niels Schneider, entourés par un très grand nombre de techniciens locaux. Mikros et Dame Blanche participeront également à cette aventure pionnière dans un montage financier original mais qui nous a semblé fort attrayant.

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Plus courantes sur le petit écran les séries télé deviennent, petit à petit, la friandise préférée des spectateurs à travers le monde. Les succès internationaux de La trêve et d’Ennemi public ont visiblement attiré l’attention sur nous, mais Panache (André Logie) avait noué des contacts avec le producteur helvète PointProd bien avant ce triomphe emballant.
Suisse oblige, l’intrigue nous emmène dans les coulisses d’une banque privée dont le très discret CEO est retrouvé un jour inanimé. Suicide ou règlement de compte ? La question va obséder sa sœur qui décide de mener l’enquête dans un milieu dont elle a tenté d’oublier les codes et petites mesquineries. Pour conduire le casting de Quartier des banques, les coproducteurs ont fait confiance à une comédienne belge, très active sur les planches, mais qu’on a aussi aperçu dans Ennemi Public : Laura Sepul. Le réalisateur Fulvio Bernasconi a d’ailleurs une bonne habitude des acteurs belges puisqu’il vient de diriger Jonathan Zaccaï dans le vertigineux long métrage Misericorde. Lubna Azabal sera également de la partie, devant la caméra pilotée par Vincent Van Gelder (Les âmes de papier). Sonicville, Mikros et Ecoute une fois seront en charge de la finition son et images.