BIFFF attitude

  • 11.04.2019

Gare à vous, braves gens !

Goules, zombies, Serial killers mal lunés, trolls et Leprechaums irascibles errent dans les rues de Bruxelles. Le 37e BIFF a démarré à Bozar ce mardi et, comme chaque année, les fans de films de genre pourront y découvrir des dizaines de nouveautés internationales qu’ils auraient eu un mal de chien (de loup-garou ?) à visionner autrement. En ouverture et en clôture, aux séances quotidiennes de 20h30 aussi, le BIFFF concentre par contre des œuvres plus mainstream qui ont une vraie chance de sortir en salles, mais qui sont présentées ici en avant-première exclusive sur le territoire. 

Ceux qui ne l’ont jamais fréquenté l’ignorent peut-être encore, mais le BIFFF est un univers à part entière, une bulle extra-terrestre dans laquelle se retrouvent chaque année des amateurs de frissons, de monstres et d’hémoglobine. Un sas de décompression où il n’est pas interdit de hurler des vannes (généralement les mêmes depuis plus de 30 ans), de railler les effets faciles, mais aussi de s’extasier bruyamment. Un temple où chaque réalisateur spécialisé rêve d’entrer un jour pour… pousser la chansonnette sur la scène. Car oui, c’est la tradition !

 

Ces dernières années, Wallimage a fait quelques timides apparitions au programme. Des premiers pas prometteurs. Pas de réelle surprise pourtant : cette reconnaissance est la conséquence assez logique d’une volonté renouvelée lors de chaque session de financement de faire une place aux œuvres en marge, friandes d’effets spéciaux. À la grande joie de nos studios VFX, devenus des bastions de la manipulation d’images numériques en quelques années seulement.

En 2019, nous battons tous nos records puisque trois films cofinancés par Wallimage sont à l’affiche du BIFFF. Trois ? Vous rendez-vous seulement compte du plaisir que cet exploit nous procure ?

 

Samedi à 16h30 sera présenté Dreamland, le plus barge du trio, coproduit en Belgique par Velvet Films. Durant la nuit du plus étrange des mariages de l’Histoire du cinéma, un grotesque chef de gang charge un tueur au cœur de pierre de lui amener le doigt d’une ancienne légende du jazz devenue toxicomane. Hein ? Quoi ? Quand Mafia, jam jazzy et vampires se croisent sous la férule de Bruce McDonald avec, sur l’écran, Stephen McHattie, Juliette Lewis et Henry Rollins, vous savez déjà que vous allez passer un moment pas banal, non ? Et, croyez-nous : vous n’êtes pas au bout de vos surprises !

 

Lundi 15 à 20h30 dans la grande salle de Bozar, le BIFFF a choisi de programmer un autre fleuron inédit du line-up de Wallimage : La Chambre/The room. Tourné en anglais en Belgique, ce film fantastique de Christian Vockman (Renaissance) réunit Kevin Janssens et Olga Kurylenko dans une maison isolée qui recèle une pièce bien étrange. A première vue, c’est le paradis. Mais l’enfer n’est pas loin. Huis quasi clos, étouffant, inventif et par moment terrifiant, The room, coproduit en Wallonie par Versus, n’est pas sans évoquer The Shining (c’est juste notre avis, le réalisateur n’a jamais prétendu être Stanley Kubrick) et culmine dans un final malsain et haletant. Il sortira sûrement en salles dans les prochaines semaines, mais découvrir un film comme celui-là au BIFFF est bien sûr une invitation qu’il est difficile de décliner.
 

Le troisième long métrage cofinancé par Wallimage fera carrément la clôture du BIFFF, dimanche 21 avril à 20h30. Hole in the ground a été présenté en Première mondiale au dernier festival de Sundance en janvier dernier (le même festival qui avait lancé Mandy l’an dernier).  Encensé par la presse qui l’a comparé à Hereditary, Badabook et It follows, ce thriller psychologique à la lisière de l’horreur est coproduit en Belgique par Wrong Men qui s’est, pour l’occasion, associé pour la troisième fois avec ses partenaires irlandais de Savage Films.  Une jeune mère célibataire y est convaincue que son petit garçon a été transformé par quelque chose de sinistre sortant des profondeurs d’un mystérieux trou dans le sol. Un délire de maman surmenée ? Peut-être… Pas certain… Entièrement postproduit en Belgique (les VFX sont signés Mikros-Liège), Hole in the ground avec son final spectaculaire risque de glacer d’effroi plus d’un spectateur, averti ou pas.

 

On ne va pas vous mentir : voir trois films coproduits chez nous et cofinancés par Wallimage à l’affiche du plus mythique des festivals de cinéma belges est une grande fierté pour toute l’équipe du fonds wallon et un plaisir que nous avons envie de partager avec tout le monde.

On se croise au BIFFF ?