La 123e session ajoute sept projets à notre line-up

L’année 2025 s’annonce prometteuse pour le cinéma et l’audiovisuel en Wallonie. La première session de Wallimage, la 123ème depuis sa création, a confirmé l’essor d’un secteur dynamique. La diversité des projets soumis témoigne d’une créativité débordante.

  • 24.02.2025
Château de Leignon

Parmi une multitude de dossiers ambitieux, le conseil décentralisé des coproductions de Wallimage a eu la difficile tâche de trancher, les investissements sollicités auprès du fonds dépassant les 2,5 millions d’euros. Réuni ce 19 février, le conseil a retenu sept projets (moins de 50% des dossiers déposés), allouant 1 226 000 euros pour soutenir l’économie wallonne. Ces projets sont de véritables moteurs de croissance, avec des retombées estimées à plus de 8 millions d’euros, soit un ratio de réinvestissement de 658%.

Les Mains invisibles” sera la première série issue du nouveau fonds et destinée à RTL. Ce thriller politique haletant nous plonge dans les luttes de pouvoir qui déchirent un parti indépendantiste wallon après la mort de son leader. Réalisée par le Waterlootois Michaël Dupret et produite par Sequel Prod, avec un casting comprenant notamment Philippe Résimont, Babétida Sadjo et Maria Del Rio, la série promet de captiver les téléspectateur·rices. Ce projet mobilisera de nombreuses entreprises wallonnes, notamment pour les aspects techniques : 33 technicien·nes sur le tournage, dont 15 chef·fes de poste, le service traiteur, le laboratoire image, la post-production son et la location de matériel. Des dépenses importantes pour un projet tourné presque entièrement dans la région liégeoise.

Sur grand écran, le cinéma de genre belge est à l’honneur avec “Culte“, écrit et réalisé par Thomas Ancora et produit par Les Gens. Un groupe d’étudiant·es, hanté par un lourd secret, se retrouve pourchassé par un mystérieux tueur. Après “Meurtres au crayon” (1982) et “Welp” (2014), “Culte” a pour ambition de pérenniser le slasher belge. Avec la participation du chef opérateur Manu Dacosse, maître de la lumière et de l’ambiance, et un casting incluant Victor Meutelet, Mentissa et Thomas Ancora lui-même, le film s’annonce à la fois angoissant et esthétiquement soigné. Le tournage se déroulera en grande partie au château de Leignon, avec l’implication de 33 technicien·nes, et la post-production sonore sera confiée à Bardaf pour le bruitage, le montage son et le mixage. Des effets spéciaux (VFX) et la location de matériel chez Eye-Lite complètent l’implication des entreprises wallonnes.

L’Espagne s’invite également dans cette session avec “Upiro“, un film d’horreur réalisé par Óscar Martín et produit par Okayss, jeune société de production liégeoise qui soumet ici son premier dossier après avoir repris en main et porté le projet Megalomaniac à l’international avec le succès que l’on connaît. “Upiro” offrira à la Wallonne Pauline Brisy le rôle principal d’une expérience cinématographique qui promet d’être intense aux côtés de Ramina Paiman et Angela Molina. La participation régionale se concentre sur la bande originale, la post-production son (GLD, Mute&solo), la post-production image et les effets spéciaux (Benuts), impliquant au total 23 technicien·nes.

Changement de registre avec “Justin le Juste“, une comédie réalisée par Eric Barbier et produite par Scope Pictures. Portée par un casting attrayant (Alban Ivanov, Alexandra Lamy, Stéphane De Groodt), cette comédie parfois dramatique et grinçante nous transporte dans les tranchées de la Première Guerre mondiale, aux côtés d’un paysan naïf enrôlé de force dans l’armée française. Rires et émotions garantis ! Outre les 51 technicien·nes mobilisé·es pour le tournage en Wallonie, le projet fera appel à UFX Wallonie pour les effets spéciaux, TSF pour la location de matériel, et impliquera des entreprises wallonnes pour le mixage musique, le mastering, l’audiodescription et le sous-titrage.

L’animation n’est pas en reste, avec trois projets retenus, très différents les uns des autres.

Schalotte Oignon“, série d’animation 3D, nous entraîne dans les enquêtes loufoques d’un trio de détectives atypiques : un oignon, une banane et une fraise. Produite par 20 Pictures to Midnight, cette comédie policière végane et décalée, qui promet de ravir les petits, sera réalisée au sein du studio du producteur qui s’installe à Mons le 1er mars. 20 équivalent·es temps plein sur 2 ans participeront à cette série, ce qui nécessitera la création de 8 nouveaux emplois en CDI. Une excellente nouvelle pour l’économie wallonne.

L’académie des Monarques” nous emmène dans le monde fascinant des papillons. Produite par Agent Double, cette série d’animation 2D/3D, réalisée par la Québécoise Sophie Roy, suit les aventures de quatre jeunes monarques chargés d’enseigner la grande migration annuelle aux nouvelles générations. Un voyage initiatique plein de poésie et de surprises. Le projet sera réalisé en collaboration avec le studio Waooh! pour le design 2D/3D (17 équivalent·es temps plein sur un an) et Genval les dames pour la post-production.

Enfin, “Ploé 2“, suite du film islandais “L’Envol de Ploé” sorti en Europe en 2018, nous plonge dans un univers féérique où les protagonistes principaux doivent affronter la Reine des Neiges pour sauver le printemps. Produite par Vivi Film et réalisée par Gunnar Karlsson et Freek Quarters, cette aventure sera en partie réalisée par Dreamwall qui se chargera du modeling, texturing, rigging (personnages, décors, accessoires) et de la supervision de l’animation pour 16 équivalent·es temps plein sur un an, tandis que le doublage sera confié à Sonhouse à Seneffe. Une collaboration transrégionale, basée côté wallon sur le Hainaut, qui ne manque pas d’intérêt.

Pour la suite, nous vous encourageons d’ores et déjà à noter deux dates : le 12 mars, dans le cadre du Festival de Mons, Wallimage révèlera son bilan 2024 et le jeudi 20 mars pour les producteur·rices qui pourront déposer les dossiers participant à la prochaine session. Notez qu’elle risque d’être à nouveau très compétitive vu les excellents dossiers non retenus à cette session qui nous serons inévitablement représentés. En plus des projets croustillants dont les différents producteur·rices nous ont déjà parlé…