Quatre de ces trophées nous ont été amenés par De Rouille et d’Os, coproduit en Belgique par Les Films de Fleuve. César de la meilleure musique (Alexandre Desplat), du meilleur montage (Juliette Welfling) et de la meilleure adaptation (Thomas Bidegain et Jacques Audiard), ce formidable mélo a surtout été l’occasion pour Matthias Schoenaerts de rafler le César de la meilleure révélation masculine que tout le monde lui prédisait.
Une consécration pour un acteur qui aujourd’hui est une star absolue en Belgique, une vedette en France et entame une percée sur le marché anglo-saxon. Rappelons qu’il sera dimanche à L.A. avec Tom Van Avermaet pour décrocher peut-être l’Oscar du meilleur court métrage avec Dood van een Schaduw.
Si Cloclo, coproduit chez nous par Nexus factory a remporté le César du meilleur son, Ernest et Célestine s’est carrément imposé dans la catégorie « Meilleur film d’animation ». Benjamin Renner et les Belges Stéphane Aubier et Vincent Patar ont enchanté près de 800.000 spectateurs français, mais également les professionnels appelés à voter.
Une magnifique reconnaissance pour le producteur Vincent Tavier et pour nos amis de Digital Graphics qui ont œuvré sur ce film. La société des frères Umé est aussi partie prenante dans Dood van een Schaduw et pourrait comme Matthias Schoenaerts réaliser ce week-end un incroyable coup double ce week-end entre Paris et Hollywood.
On notera encore, même si Wallimage n’y est pour rien, le triomphe du Cri du Homard qui ramènera en Belgique le César du court métrage. Une Première historique qui ouvre sans doute les portes du long à son auteur Nicolas Guiot.
Jamais le cinéma belge n’aura autant titillé les Français sur leurs terres qu’en cet an de grâce 2013. Jamais Wallimage ne s’était distingué aussi brillamment à Paris. L’année commence sur les chapeaux de roue pour le fonds wallon qui prouve qu’on peut concilier impératifs économiques et qualités artistiques.
Allez, champagne !