Six nouveaux films cofinancés : l’Odyssée 2015 de Wallimage se termine en mode majeur...

  • 02.12.2015

L’Odyssée, qui nous a été amené par Versus, est un biopic consacré à Jacques-Yves Cousteau, fameux océanographe, commandant de la Calypso et réalisateur du documentaire Le Monde du silence (1955).

Loin d’être une hagiographie, le scénario nous décrit le célèbre explorateur comme un homme plutôt égocentrique, tellement obsédé par ses rêves qu’il pourrait tout sacrifier pour les accomplir. Y compris sa famille.

Les premières images que nous avons découvertes sont sensationnelles : ce film impressionnant, mais nuancé a tous les atours d’un blockbuster capable de transcender les frontières de l’Hexagone pour toucher les cinéphiles de très nombreux pays à travers le monde entier.

Réalisé par Jérôme Salle (Largo Winch), il réunit un casting formidable emmené par Lambert Wilson, Audrey Tautou et Pierre Niney. Le montage image, le montage son et surtout les effets spéciaux (chez Mikros) seront réalisés en Wallonie.

« Deux ans après un « burn-out », Duval, au chômage, se voit contacter par un mystérieux employeur pour retranscrire des écoutes téléphoniques.  Sans se poser de questions sur la finalité de cette organisation, Duval, aux abois financièrement, accepte. »

Mauvaise idée, vous vous en doutez…

Duval, c’est François Cluzet. Face à lui Denis Podalydes, Sami Bouajila, Simon Abkarian et Alba Rohrwacher.

Premier long du Français Thomas Kruithof, Scribe est actuellement en tournage du côté de… Molenbeek. Comme à son habitude, Scope Pictures qui coproduit le film en Belgique a réuni une équipe avec de nombreux Wallons à des postes clés et engagé une foultitude d’acteurs belges dans des rôles secondaires : Olivier Bony, Philippe Resimont, Gael Maleux, Sébastien Waroquier, Daniel Hanssens, Ingrid Heiderscheidt ne sont que quelques-uns des heureux élus, réunis dans ce film mystérieux qui devrait renouer avec la veine des thrillers paranoïaques des années 70…

Tant qu’on parle de scénarios machiavéliques, impossible de ne pas enchaîner avec Méprises, adapté par le Belge Bernard Declercq du roman Côté Jardin, d’Alain Monnier édité chez Climats.
On y suit Jacques, qui tombe amoureux de Françoise, une femme belle et énigmatique, totalement imprévisible. Mais Jacques est malheureusement malade et va devoir subir une opération délicate.
Une histoire d’amour mélodramatique ? Vous n’y êtes pas du tout. Cette entrée en matière n’est que le début d’une effrayante descente aux enfers, pavés pour l’occasion de fort mauvaises intentions.

Entièrement tourné et postproduit en Wallonie avec Fabrizio Rongione, Pascal Greggory et Moana Frere dans les rôles principaux, Méprises est produit par un tandem inédit : Nicolas George des films du carré et Jean-Luc Vandamme (Survive) qui a acheté les droits du roman il y a très longtemps.

Un « petit film » qui pourrait vraiment être une grande claque.

Tendue aussi, les relations entre les personnages de Barrage un film luxembourgeois coproduit par Entre chien et loup qui mettra à nouveau face à face Isabelle Huppert et sa fille Lolita Chammah. Six ans après leur première rencontre à l’écran dans Copacabana.

Dans ce drame intimiste, une jeune mère vient revoir sa fille qu’elle a confiée à sa grand-mère dès la naissance. La fillette est devenue une sportive avertie, grand espoir du tennis. Les retrouvailles sont difficiles et la cohabitation risque de ne pas être de tout repos.

Avec deux chefs de postes wallons, dix jours de tournage dans notre région et une partie de la postproduction effectuée chez nous (Genval le Dame pour l’image et le son, Benuts pour le générique et les plans truqués), Barrage a su séduire le CA de Wallimage.

Le potentiel du film va bien au-delà du seul Luxembourg, assuré de trouver un public en Belgique, en France … et en festivals.

Énorme production internationale initiée en Angleterre et épaulée chez nous par Nexus factory, What happened to Monday est un film de SF confiée au réalisateur norvégien Tommy Wirkola (Dead Snow, Hansel et Gretel). Devant la caméra, un casting de feu : Noomi Rapace (Millenium, The Drop, Prometheus…), Willem Dafoe ou Glenn Close.

Tourné dans les pays de l’Est, ce film sera en partie postproduit chez nous, notamment chez Benuts qui en réalisera les effets spéciaux.
Entre Gattaca, Blade Runner, Nobody Know et Lucy, What happened to Monday nous plonge dans un futur proche, où la surpopulation et la famine ont poussé les gouvernements à adopter des mesures drastiques sur la politique de l’enfant unique. Dans ce contexte répressif, des septuplées vivent terrées à l’abri des regards du gouvernement.
Un contexte attrayant, une histoire au rythme époustouflant… beaucoup de promesses à ce stade.

Le dernier film « live » retenu lors de cette session est complètement différent puisqu’il s’agit d’un documentaire de télé à tout petit budget consacré à Charles Vandenhove. Considéré comme une des figures majeures de l’architecture belge de la deuxième moitié du XXe  siècle, il a produit une œuvre qui s’inscrit dans les avant-gardes internationales les plus innovantes. Son œuvre compte plus d’une soixantaine de réalisations en Belgique, en particulier à Liège, mais aussi à l’étranger, surtout aux Pays-Bas où il est très actif dès les années 1980.

Les films de la Passerelle produisent ce 52 minutes, réalisé par Jacques Donjean, qui a nécessité 25 jours de tournage, principalement en Wallonie. Toute la postproduction de ce film qui devrait être diffusé durant le premier semestre 2016 sera réalisée chez nous.

Ainsi se termine l’année 2015 pour Wallimage. Le début de la prochaine session du fonds wallon est prévu pour le 11 janvier. Notez que cette année, il y en aura cinq : en janvier, donc, mais aussi en avril, en juin, en septembre et en novembre. Avec un budget revu à la hausse.