La Marche, son deuxième long métrage très attendu et précédé d’une réputation des plus flatteuses n’est pas encore sorti, que Nabil Ben Yadir, réalisateur des Barons envisage déjà la suite. Le conseil d’administration de Wallimage vient en effet de décider de cofinancer Dode Hoek, son premier thriller.
Produit par Entre chien et Loup, Dode Hoek est un thriller musclé qui se déroulera essentiellement en Flandre. Jan Decleir y interprétera un vieux commissaire raciste et violent sur le point de prendre sa retraite pour devenir tête de liste d’un parti d’extrême droite à Anvers. Un homme pétri de certitudes et de haine qui va se prendre une grande claque lors de sa dernière enquête qui le conduit à Charleroi. Sur le papier Dode Hoek fait beaucoup penser à des énormes succès du box-office belge comme De Zaak Alzheimer/La mémoire du Tueur ou Dossier K. Retrouver Eyeworks Belgique à la coproduction de ce projet 100 % belge n’est donc pas une surprise… mais un autre gage de succès. Et si, dans la foulée de ses Barons déjà très populaire, Nabil Ben Yadir était le premier réalisateur belge francophone à faire exploser le box-office national?
Autre candidat au triomphe en salles, La French nous a été amené par Scope Pictures, très coutumier du fait. La French est un polar old fashioned qui nous renvoie à la French connection qui régnait sur Marseille dans les années 70. Cédric Jimenez (Aux yeux de tous) qui a grandi dans le sud de la France a décidé d’adapter l’histoire vraie d’un combat mené par un juge idéaliste face à un caïd sans foi ni loi. Idée géniale: il a choisi pour incarner les deux hommes, des amis charismatiques. Jean Dujardin dans le camp de la justice, Gilles Lellouche dans celui des malfrats aux mains sales. Pour encadrer ce duo, la production a fait appel à une constellation de comédien(ne)s de tout premier plan : Guillaume Gouix (Mobile Home, Hors Les Murs), Bruno Todeschini , Benoit Magimel, Céline Salette, Mélanie Doutey et quelques Belges comme Pauline Burlet (Le Passé), Erico Salamone , Pierre Lopez ou Patrick Descamps. Sur les 68 jours de tournages, 39 auront lieu en Belgique, cinq d’entre eux en Wallonie. Son et montage seront aussi effectués chez nous. Une proposition consistante !
On reste dans l’univers du polar avec Disparue en Hiver. Dans ce projet plus intimiste, assez sombre aussi, un flic reconverti en agent de recouvrement se met en tête de retrouver une jeune fille qu’il a prise en stop, puis larguée en pleine nature parce qu’elle lui faisait des avances. Ce personnage en proie à de morbides obsessions sera incarné par Kad Merad qui tient sans doute son premier grand rôle dramatique depuis Je vais bien ne t’en fais pas. C’est Iris Production qui a amené chez Wallimage ce troisième long métrage du réalisateur français Christophe Lamotte. Dix jours de tournage sont prévus en Wallonie et toute la postproduction sonore y sera effectuée. Premier clap annoncé en décembre.
Le quatrième long métrage retenu par la C.A. est une coproduction minoritaire qui se déroule dans le monde du tennis amateur. Situé dans le nord de la France, il confronte un père et son fils au spectre de l’échec : quand Jérôme perd son job dans un centre commercial, Ugo 11 ans décide de mettre encore plus de hargne à réussir dans son sport de prédilection. Pour ne pas décevoir les siens, il est prêt à tout. Olivier Gourmet a tourné Terre Battue juste après La Marche. Le film est actuellement en postproduction. Inspiré d’un fait divers qui a connu un certain retentissement c’est surtout un film sur l’humiliation et le mensonge comme pouvait être L’adversaire ou L’emploi du temps. Stéphane Demoustier avoue que le ton de premier film est très influencé par le cinéma des frères Dardenne… qui ont choisi de l’épauler en le coproduisant. Un coup gagnant?