Quand on parle du Festival de Cannes, le grand public pense films, smokings, strass et paillettes. Pour les responsables de Wallimage, c’est plutôt, rencontres, discussions, présentations et cloques aux doigts de pieds. Car oui, à Cannes, on marche beaucoup.
Les films ? Oui, on adore, mais on n’a quasiment pas le temps d’en voir.
Heureusement, sur ce segment, on vit par procuration le bonheur des équipes qu’on a soutenues lorsqu’elles récoltent des prix. Et le moins qu’on puisse dire est que nous avons été gâtés.
Wallimage alignait cette année trois films en sélection. Et les trois ont été primés !!!
Dès vendredi, on savourait le Prix de la Fondation GAN attribué à Vivarium (coproduction Frakas) dans le cadre de la Semaine internationale de la Critique. Samedi, rebelote : c’est un Prix d’interprétation féminine qui revenait à Chiara Mastroianni pour sa prestation physique dans Chambre 212 (coproduit par Scope Pictures). Un prix remis dans la section un Certain Regard qui s’ajoute à celui d’Émilie Dequenne conquis au même endroit en 2012 pour A perdre la raison.
Restait donc à aborder l’épreuve stressante des remises de prix de la compétition officielle qui commence par l’exercice traditionnel du fameux : les Dardenne seront-ils rappelés à Cannes pour la cérémonie de clôture ? Il a fallu attendre le début d’après-midi pour en avoir l’indication tandis que leur apparition au bas des marches sur le coup de 18h30 confirmait ce qui n’était encore malgré tout qu’insinuation et rumeur.
Après deux Palmes d’or (Rosetta et l’Enfant), un prix du scénario (Le silence de Lorna) et un grand prix (Le Gamin au vélo), les frères étaient à ce stade déjà assurés de marquer l’histoire en devenant à coup sûr les réalisateurs les plus primés à Cannes. Surtout si on y ajoute les deux prix d’interprétation remis à Émilie Dequenne (Rosetta) et Olivier Gourmet (Le fils).
On le sait maintenant c’est donc un formidable Prix de la Mise en Scène qui est venu couronner Le jeune Ahmed ce qui nous semble particulièrement bien vu de la part du jury : la sensationnelle dernière scène du film justifierait même, à elle seule, cette distinction. On a rarement vu mise en scène plus précise, cinglante et signifiante. En outre, Jean-Pierre et Luc complètent ainsi un panel de récompenses absolument unique dans l’histoire du cinéma ce qui nous comble de bonheur pour eux, pour les Films du fleuve et pour tous ceux qui ont participé à leur incroyable filmographie.
Rappelons que ces sept prix ont été remis par six jurys internationaux différents et souverains. C’est assez dire la puissance universelle de leur cinéma que ce nouvel opus entérine totalement.
Pour Wallimage, l’édition 2019 du Festival de Cannes a également été marquée par la présentation, dans le cadre de la section NeXT du Marché du Film, de 4 startups wallonnes innovatrices dans les domaines de l’image et/ou du son ! Cette conférence « Walloon Entertechment » était organisée et sponsorisée par Wallimage Entreprises. Les stars du jour étaient David Schmitz pour iBox Team, David Bourgeois pour CyanView et le duo Stéphane Rigotti / Étienne Dontaine pour Sound Maker. Virginie Nouvelle représentait Wallimage Entreprises et c’est Alban de Fraipont d’Emoticom qui modérait les débats qui se sont clôturés par une présentation de notre application Wallywood !
Un beau rendez-vous qui étend encore la marque Wallimage à l’étranger.
Pour le reste, comme vous vous en doutez, les membres de l’équipe qui se sont succédé à Cannes ont chacun multiplié les rencontres et apprécié les honneurs rendus au fonds wallons, notamment par le marché frontières qui nous a publiquement épinglés comme un des principaux soutiens du cinéma de genre en Europe et par le vendeur international XYZ qui a carrément dit lors d’une rencontre publique très suivie que pour produire des films de genre en Europe, les deux « pays » qui s’imposaient absolument étaient l’Irlande et… la Wallonie.