L’ensemble des dossiers a été examiné dans chaque fonds par un responsable régional aidé par un expert extérieur indépendant, familier du monde très particulier de l’animation. Chez Wallimage, c’est Philippe Moins, directeur du fameux festival Anima qui a joué les consultants de luxe. Son regard de connaisseur a aiguillé Stéphanie Hugé puisque, pour ce premier niveau, les choix ne se basaient pas sur une stricte grille de cotation (comme pour la sélection des films soutenus par le fonds), mais plutôt sur une réflexion globale. Objective et argumentée, bien sûr.
Cette analyse initiale s’appuyait notamment sur le potentiel artistique du projet, le plan de financement global et la nouveauté du concept. Entre autres.
Une fois cette première lecture terminée, les six examinateurs se sont réunis au CRRAV à l’occasion d’une séance plénière. Objectif : confronter les avis. Chacun pouvait défendre avec enthousiasme les dossiers qui l’avaient emballé. Au bout du compte, six projets ont émergé, deux de chaque fonds. Pour l’anecdote, mais sans entrer dans le détail, quatre de ses dossiers ont d’ailleurs été choisis à l’unanimité.
Les lauréats/nominés pour la suite sont donc:
Projets majoritaires CRRAV :
– Tuktulik de Fabienne Giezendanner produit par Studio Redfrog, Araneo et Walking The Dog
– Theo Pet Vet de Frédéric Puech et Virgile Trouillot produit par Planetnemo, Frakas Productions et Skyline Film
Projets majoritaires VAF
– Bo’s Bazar de Jan Bultheel produit par Vivi Film, Nozon et Virtuo / Art’fx
– Zip et Saxo de David Merveille produit par Averbode Publishers, Wallywood et Planetnemo
Projets Wallimage
– Little Furry de Benoît Feroumont et Marie-Laure Guisset produit par Araneo, Walking the dog et Studio Red Frog
– Toc-Toc de Xavier Steenman produit par Nexus Factory, Creative Conspirancy et Planetnemo
Que va-t-il à présent se passer ? Une convention va être signée avec chacun des six producteurs qui recevra une cagnotte de 10.000 euros. Non pour partir faire bronzette aux Baléares, mais pour développer son projet, progresser dans la partie graphique, étoffer la bible, etc.
Fin septembre, les six dossiers 2.0. seront réexaminés par les responsables des fonds, les experts et de nouveaux jurés spécialisés dans la vente à l’international par exemple, histoire d’estimer le potentiel commercial de chaque série. Les choix individuels seront ensuite confrontés à l’occasion d’une nouvelle séance plénière qui désignera un ou plusieurs gagnants. Pas question de se la jouer Highlander (à la fin il n’en reste qu’un), ni École des Fans (tous vainqueurs) : tous les projets qui démontreront un réel potentiel (à la base, on table sur trois lauréats), seront épaulés par les fonds (réunis) pour que soit développé un pilote en bonne et due forme.
Il va de soi que, selon les principes qui régissent les fonds, l’ensemble des dépenses de ces pilotes devra être effectué dans les 3 régions, ce qui n’est pas nécessairement le cas pour la série éventuelle qui découlera du pilote.
Casper est une première puisqu’ici ce sont les fonds qui sont à l’initiative d’un développement artistique. Une première déjà auréolée d’un certain prestige : la collaboration entre les trois organismes est idéale, les projets sont emballants et les perspectives de développement exaltantes.
Rendez-vous sur ce site dès la fin du mois de septembre pour découvrir le profil des lauréats !