Deux projets pour la 18e Session animée de Wallimage

  • 02.12.2015

Adapté du roman graphique « Deuxième Génération, ce que je n’ai pas dit à mon père » de Michel Kichka, Deuxième Génération (c’est plus court et efficace) est un film sur la mémoire de la Shoah. Sur la mémoire de ceux qui en ont été les victimes, mais surtout sur la transmission de cette mémoire à leurs enfants et ce que cela a bouleversé dans leurs vies.

L’histoire est vue par les yeux de Michel, l’auteur donc, qui est fils d’une famille juive de petits commerçants de Seraing en Belgique. Une famille ordinaire, si ce n’est qu’Henri, son père, rescapé des camps de concentration refuse de parler de ce qui s’y est passé, laissant à Michel et à son frère Charly libre court à leur imagination (fertile) quant à son passé. La situation va changer du tout au tout avec la diffusion à la télévision du procès Eichman qui permet au public de comprendre (et même parfois de découvrir) les atrocités qui se sont réellement déroulées à Auschwitz. Henri se met alors à témoigner de ce qu’il a vécu et devient rapidement le symbole du malheur de son peuple… au risque d’oublier sa propre famille.

Pour raconter cette histoire, l’auteur avait choisi le roman graphique en noir et blanc. Vera Belmont, la réalisatrice veut s’engager dans la même voie en l’adaptant au cinéma sous forme d’un film d’animation 2D, mais en couleurs pour tenter de séduire d’emblée un public le plus large possible.

Touchant, drôle, structuré en saynètes significatives, Deuxième génération est coproduit en Belgique par John Engel (Left Field Ventures) et sera réalisé en grande partie chez Waooh !

La société wallonne s’occupera notamment de l’animation et du compositing. Genval les Dames prendra en charge le montage son, les bruitages, le mixage et le doublage. Notons au passage le somptueux casting vocal notamment composé pour la version française de Vincent Lindon et Sandrine Kiberlain et pour la version anglaise d’Ed Harris et Emma Thompson.

L’autre projet qui sera cofinancé par Wallimage nous entraîne dans un parc d’attractions d’épouvante où les monstres qui sont censés faire peur au public ont le blues. Non seulement, zombies, vampires, loups-garous et autres démons sont de vrais monstres dont l’âme appartient au Diable à jamais. Mais ils sont fatigués de leur job, fatigués de devoir divertir des humains consuméristes, voyeuristes et égoïstes ; bref, fatigués de la vie de bureau en général, surtout quand celle-ci est censée durer une éternité.

Lorsqu’Aurélien, un jeune homme désespéré est renversé par une voiture, il n’a d’autre choix, à son tour, de se faire engager à … Zombillénium.

Tous les amateurs de BD risquent de saliver à l’annonce de l’adaptation cinématographique de ce nouveau classique Dupuis dont les trois premiers épisodes se sont déjà vendus à 250.000 exemplaires.

Zombillenium, qui fait cohabiter le fantastique avec les problématiques du quotidien pour un grand mélange entre La nuit des morts-vivants et The office, est réalisé par Arthur De Pins et Alexis Ducord et produit chez nous par Belvision. Le film sera donc en partie élaboré dans les studios Dreamwall à Marcinelle.

Comme ce genre de réalisations prend du temps, n’attendez rien dans les salles avant la fin de l’année 2017.