Le concert de louanges tressées par la presse est assez réjouissant, allant de « de l’action musclée, un rythme d’enfer, une photo sublime » (Télé 7 Jours) à » un blockbuster français unique en son genre, d’une hystérie et efficacité rares, sans pour autant occulter cette part d’humanité incontournable quant à un minimum de réalisme voulu. » (Excessif) en passant par » En costume, Tomer Sisley confirme qu’il a les épaules du milliardaire baroudeur et, en majordome, Nicolas Vaude montre qu’il a l’humour nécessaire pour rendre pétillant ce cocktail d’aventure, de glamour et de CAC 40. » (StudioCinéLive) ou » Jérôme ‘Winch’ Salle a bien appris son James Bond. Ce serait indélicat de le lui reprocher, comme de le résumer à ça (…) Rassembler Laurent Terzieff, Tomer Sisley et Sharon Stone dans un film d’action, il fallait y penser… » (Brazil, une référence dans le domaine).
L’accueil d’un film se bâtit aussi lors de la promo et à cet égard on ne peut que tresser des couronnes de laurier à un Tomer Sisley omniprésent sur tous les plateaux de télé, sympathique en diable, attachant, à l’écoute, souriant. Et beau gosse, ça compte. Coiffé d’une bien jolie casquette qui pourrait faire des émules, il n’a pas hésité à sauter dans un Thalys pour venir passer deux heures à Bruxelles, dans la Ciné Station de la RTBF , et y feuilleter son album professionnel surprenant en nous faisant partager sa passion pour le ciné, pour la vie.
Mais dans l’investissement de Wallimage ou Wallimage/Bruxellimage, ce qui prévaut, ce sont les retombées financières pour les régions concernées (ici la Wallonie ET Bruxelles, donc) et le bouillonnement qui naît dans nos contrées. Ainsi, à l’occasion d’une très récente avant-première du film à Charleroi, on a pu prendre la mesure d’un autre phénomène: la venue d’un tournage colossal dans une ville un peu maltraitée a provoqué une marée de fierté chez tous ceux qui, de près ou de loin, ont pu approcher les stars et aperçu quelques-unes des cascades insensées tournées ici . Le making of de la scène de poursuite réalisée sur le site de Carsid en fera saliver plus d’un qui n’ont pas encore vu ce cocktail exotique d’action et de tensions.
La carrière commerciale d’un film est pour Wallimage, une framboise sur la crème fraîche. Un raz de marée en salles peut contribuer à ramener de l’argent supplémentaire dans les circuits régionaux, mais aussi à promouvoir l’image de la Wallonie et de Bruxelles à travers des success-stories qui font rêver.
Du coup, comment ne pas s’emballer lorsqu’en France, pour sa première semaine, Largo Winch 2 attire près de 600.000 spectateurs, se glissant à la deuxième place du box-office derrière Rien à Déclarer. En Belgique, l’électrochoc visuel de Jérôme Salle est troisième dans le sillage du nouveau triomphe de Dany Boon et Rundskop.
Que du bonheur !
