Le héros très discret des « Secrets de mon père » s’en est allé

  • 27.04.2020

« Un petit Coronavirus microscopique a réussi là où toute l’armée nazie avait échoué.  Mon père avait survécu à la Marche de la Mort. Mais aujourd’hui a pris fin sa Marche de la Vie.

Il venait de célébrer ses 94 ans, confiné à l’Heureux Séjour de Bruxelles, un formidable home où il était entouré, soigné, apprécié et aimé. »

 

Ce message posté sur internet a fait le tour du monde et suscité une grande émotion. Écrit par l’illustrateur et cartooniste Michel Kichka, désormais établi à Jérusalem où il enseigne, il est dédié à Henri Kichka, figure emblématique de la communauté juive martyrisée par les Allemands.

Cet homme humble et discret est le seul de sa famille à avoir survécu à la déportation des Juifs de Belgique. Après des années de silence, il acceptera finalement, au début des années 80, de témoigner auprès des plus jeunes et d’accomplir ainsi l’indispensable devoir de mémoire auquel il s’était toujours refusé jusque-là. Il a même publié un livre en 2005, préfacé par Serge Klarsfeld, qui retrace notamment son incroyable calvaire alors qu’il était encore adolescent.

L’histoire et l’engagement d’Henri Kishka seront racontés dans un film d’animation, adapté d’une bande dessinée de son fils. Baptisé « Les Secrets de mon père », ce long métrage est actuellement en préparation et sera en partie fabriqué aux studios Waooh à Liège avec le soutien de Wallimage, engagé aux côtés des producteurs français et belges, Je suis bien content et Left Field Ventures.