Vous le savez : Wallimage est un fonds régional économique et à cet égard ses sessions de financement envisagent le cinéma sous son angle le plus prosaïque, mais aussi le plus déterminant pour tous les acteurs, techniciens et industriels wallons qui œuvrent dans le 7e art.
Car l’argent quoi qu’on veuille en penser reste le nerf de la guerre.
Joachim Lafosse nous le rappelle brillamment avec un nouveau projet qu’on n’attendait pas si tôt. Alors qu’on espère découvrir ses Chevaliers blancs à Cannes, le réalisateur belge compte tourner très vite un nouveau long métrage, dans une veine très contrastée.
L’économie du Couple mettra face à face Roschdy Zem et Bérénice Béjo, un couple qui a vécu une belle histoire, mais qui est sur le point de se séparer. Pourtant, s’ils semblent assez d’accord sur le principe, ils le sont moins sur les dispositions financières qui doivent présider au divorce.
Coécrit avec Fanny Burdino, Thomas Van Zuylen et surtout Mazarine Pingeot à qui l’héroïne emprunte de nombreuses caractéristiques, cette confrontation ultra-réaliste, très typique de notre époque, sera tournée en studio, à Bruxelles. Mais surtout le montage, le son et le travail sur l’image en post prod seront proposés à des sociétés wallonnes.
Versus est naturellement aux commandes de la production. Avec les films du Worso.
L’autre film retenu lors de cette 53e session est très, mais alors très différent. Il s’agit du troisième volet des Visiteurs, sous-titré La terreur. Le retour de Jacquouille et de Godefroid de Montmirail s’effectue en pleine révolution française Pour financer ce mastodonte, Nexus factory est associé à Gaumont et à un producteur tchèque qui supervisera la partie du tournage qui se déroulera en Europe de l’Est.
Au casting Christian Clavier et Jean Reno, bien sûr, mais également Karin Viard, Franck Dubosc, et une foule d’acteurs belges parmi lesquels Stéphanie Crayencour, Éric de Staercke, Jean-Luc Couchard, Christian Hecq, Christelle Cornil, Alexandre Von Sievers, ou le jeune… Elliot Goldberg (10 ans).
Le tournage de cette mega production durera 62 jours. 12 seront localisés en Wallonie. Le montage image se fera à la Baraque à film, le travail sur le son à Dame Blanche Genval. Les trucages seront effectués chez Olivier de Laveleye et à l’Autre Compagnie. Tous deux établis en Wallonie.
Au rayon délires, la Belgique sait aussi y faire : La rentrée des classes, nouvel épisode des aventures de Coboy, Indien et Cheval, figures emblématiques de la saga Panique au Village, le prouvera encore une fois, si nécessaire.
Indien et Cowboy sont cette fois prêts à partir pour une magnifique croisière sur un paquebot de luxe, mais ils se sont emmêlé les pinceaux : ils ont complètement oublié qu’aujourd’hui, c’est la rentrée des classes ! Adieu les îles exotiques, les compères se retrouvent désespérés sur les bancs de l’école. Pour dynamiser ce début d’année et accueillir le nouveau professeur de géographie, la directrice propose un grand concours. Les lauréats accompagneront M. Youri pour une journée sur la Lune. Indien et Cowboy sont évidemment prêts à tout pour gagner cet incroyable prix.
Après une série de 20 épisodes qui dessinaient les contours de l’univers, un long-métrage et un premier Spécial TV qui en exploraient les possibilités, Stéphane Aubier et Vincent Patar estiment avoir encore beaucoup à apprendre sur les nombreuses vies d’Indien, Cowboy et Cheval. Marqués par l’expérience Ernest et Célestine, les deux réalisateurs et Vincent Tavier, leur producteur historique, ont décidé que leurs personnages seraient désormais destinés aux kids.
La Bûche de Noël leur a, en outre, montré les avantages du format 26 minutes, idéal pour développer un sujet unique en conservant un rythme soutenu tout en permettant un temps de production raisonnable pour une diffusion large du film (salle, TV, DVD).
La Rentrée des Classes est donc loin d’être la dernière aventure portée par le trio.