20e session Wallimage/Bruxellimage: 6 films !

  • 13.05.2015

Avec six projets retenus (plus une série), cette session entre dans notre petit livre des records.
Comme à sa bonne habitude, Entre Chien et Loup nous a amenés le nouveau long métrage de Sam Garbarski, un film qui se déroule en Allemagne juste après la Seconde Guerre mondiale, ce qui explique son titre : David und die teilacher.

Après la guerre, un groupe d’amis juifs qui a décidé de rester sur place malgré les exactions subies tente de se refaire une santé financière en vendant du linge de maison. Mais l’un d’entre eux est interrogé par l’armée américaine, car il est suspecté de collaboration avec le régime nazi.

Drôle, touchant, poignant et sombre aussi à l’occasion, ce film sera tourné au Luxembourg et en Allemagne, mais l’essentiel de sa postproduction sera effectué à Bruxelles et en Wallonie.

C’est la deuxième fois que Sam Garbarski dirigera la star allemande Moritz Bleibtreu qui était déjà la vedette de My friend Vijay. L’excellent scénario est signé par Michel Bergmann, avec la contribution de Sam. Nos experts ont conclu qu’il s’agissait de l’improbable croisement des Portes de la Gloire et d’Homeland. Étrange? Certes. Mais néanmoins très juste…

Le dossier a été accueilli avec d’autant plus de plaisir que les coproductions avec l’Allemagne constituent sans doute une piste très intéressante pour nos producteurs. Ce projet l’illustre sans le moindre doute.

Scope Pictures renoue pour sa part avec la France… et la comédie. Le pitch de Love is dead est déjà un poème en soi: vous connaissez tous les sites de rencontres ou les agences matrimoniales,Love is dead est la première agence spécialisée dans les ruptures amoureuses.

Pratique ! Plus besoin d’affronter la personne qu’on quitte, Mathias Lonisse s’en charge. Avec brio. Il veille aussi à ce que le conjoint délaissé ne puisse retrouver son ancien compagnon qui est relogé et disparaît totalement des radars. À côté de Love is dead, le programme de protection des témoins du FBI, c’est une vaste blague.

Mais la vie ce sont aussi des émotions, et quand Mathias est directement confronté à sa méthode le voilà qui doute soudain. Heureusement, la jeune collaboratrice qu’il vient de recruter apprend très vite. Et n’a aucun état d’âme

Le tournage du premier long métrage d’Éric Capitaine débutera le 23 juillet et se déroulera entièrement en Belgique avec un trio de jeunes comédiens prometteurs : Benjamin Lavernhe, Vanessa Guide et la Belge qui monte, qui monte : Erika Sainte.

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On reste dans le rayon de la comédie française pour un autre feelgood movie que nous a proposé Nexus factory.

Avec les Souvenirs (1 million d’entrées) et La Famille Bélier (7 millions de spectateurs), Sylvain Goldberg et Serge de Poucques ont trouvé leur voie et noué de très bons contacts en France. Après nous avoir amené La Tour de contrôle infernale et Les Visiteurs 3, ils reviennent donc avec un autre très bon dossier : Comment j’ai rencontré mon père, premier long métrage du Français Maxime Motte qui tournera son film en Belgique, à Bruxelles et à la côte. Avec François-Xavier Demaison, Isabelle Carré et Albert Delpy dans un rôle de papy très original taillé pour lui.

Ava est juge aux affaires familiales, Eliot est libraire. C’est surtout un père surprotecteur pour Enguerrand, le petit garçon noir qu’ils ont adopté. Ava a expliqué à son fils que son père biologique était mort, mais Enguerran ne veut pas l’admettre. Quand un soir, sur la plage, il voit débarquer un clandestin, il décide illico que son géniteur est revenu. Mais Citseko veut juste rallier l’Angleterre pour retrouver son frère qui lui a trouvé un travail.
Drôle, vif, émouvant, Comment j’ai rencontré mon père est non seulement dans l’air du temps, il est aussi un excellent remède à la morosité ambiante et aux petites mesquineries pénibles qui nous pourrissent l’existence.
Dans l’équipe technique, largement composée de techniciens belges, on croisera avec plaisir la Bruxelloise Alina Santos, Magritte du meilleur décor pour Dead Man talking. La post production de ce film qui réalise des dépenses impressionnantes chez nous sera massivement réalisée en Wallonie.

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Proposé par Tarantula, Ni le ciel ni la terre est un film terminé. Il sera même programmé au Festival de Cannes, à La semaine de la critique.

Autour de Jérémie Renier, un de nos acteurs les plus insaisissables et surprenants, un casting de choix a été composé: Kevin Azaïs, frère de Vincent Rottiers et César du meilleur espoir 2015 pour les Combattants, Swann Arlaud (aussi à voir bientôt dans Baden Baden, une autre production… Tarantula, cofinancée par Wallimage/Bruxellimage) et l’intense Finnegan Oldfield.

Le long métrage de Clément Cogitore nous plonge en Afghanistan. À l’approche du retrait des troupes, le capitaine Antarès Bonassieu et sa section sont affectés à une mission de surveillance dans une vallée reculée du Wakhan, frontalière du Pakistan. Malgré la détermination d’Antarès et de ses hommes, le contrôle de ce secteur supposé calme va progressivement leur échapper. Par une nuit de septembre, des soldats se mettent à disparaître mystérieusement dans la vallée.

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Un film étrange… comme le sera sans aucun doute Mon Ange, nouveau long métrage d’Harry Cleven dont le scénario a été coécrit par Thomas Gunzig (photo) qui a le sens du pitch formidable : Mon Ange raconte l’histoire d’un garçon invisible qui tombe amoureux d’une fillette aveugle.

À partir de ce préambule, les scénaristes ont tissé une histoire poétique et , intrigante … dont on ne sait pas encore très bien ce qu’elle va donner à l’écran.
Le budget du film est très restreint, même si on retrouve derrière le projet deux cadors du cinéma belge: Jaco Van Dormael et Olivier Rausin, une nouvelle fois associés à la production. Comme pour Le Tout Nouveau Testament.

C’est d’ailleurs la fille de Jaco, elle-même, Juliette Van Dormael qui sera la chef opératrice du film. Ceux qui ont vu les courts métrages sur lesquels elle a opéré salivent déjà.

L’équipe de tournage sera d’ailleurs essentiellement bruxelloise alors que la post-production sera confiée à des sociétés wallonnes. Le tournage se divisera entre les deux régions.

Le dernier film retenu lors de cette session est un autre petit budget. Il s’agit d’une coproduction entre la Belgique, la France et l’Algérie assurée chez nous par une nouvelle venue dans le line-up de Wallimage : Annabella Nezri et sa société Kwassa.

Dans La Juventus de Timgad, Jamel, un archéologue français d’origine algérienne, vient pour effectuer des fouilles sur les sublimes ruines romaines du village de Timgad. Le passé s’offre à lui, et le présent lui tombe dessus lorsqu’il est propulsé entraîneur de foot de l’équipe locale. Il dispose de onze joueurs de 12  ans, des gamins qui jonglent avec un quotidien chiche, qui n’ont ni maillot ni chaussures, mais dribblent avec talent.

Entre vestiges antiques et plaies des  luttes récentes, Jamel  découvre sur ce terrain les racines tortueuses et les jeunes pousses d’une Algérie qui se rêve réconciliée…et championne de foot.

Si le tournage se déroulera essentiellement au Maghreb, la postproduction sera en partie effectuée chez nous. Mathieu Cox et Damien Keyeux s’occuperont respectivement du son et du montage du film tandis que quelques comédiens bien connus chez nous apparaîtront au casting : Myriem Akheddiou, Lotfi  Yahya et Mourade Zeguendi entoureront les enfants du film et Samir Guesmi  qui jouera Jamel.